Michel MOIROT
et l’origine des cancers
Un texte écrit par Bernard ASQUIN dans « Vous et votre Santé » n° 48 – juin 1997
« Michel MOIROT vient de mourir dans la solitude et le dénuement le plus extrême, il venait d’avoir 85 ans, le 10 mars. Quoi de plus tristement banal de nos jours, me direz-vous ? Là où ce l’est moins, c’est que cet homme était médecin. A ce titre, il aurait dû jouir d’une retraite paisible et confortable, entouré et honoré des siens.
Comment expliquer ce triste paradoxe ? La réponse est simple. Ce médecin, humaniste éclairé, d’une immense culture, avait entrepris, il y a plus de quarante-cinq ans, sa quête du Graal au service de l’humanité : le décodage d’un des plus grands mystères de la médecine, le mécanisme cancéreux.
Convaincu très tôt que la recherche officielle, issue de la pensée matérialiste de la fin du XIXe siècle et des dogmes pastoriens, s’engageait dans une impasse, il avait entrepris très tôt d’essayer de démontrer que le cancer avait, malgré les évidences, une origine psychosomatique. Seulement, partir dans cette voie signifiait aller à contre-courant de l’ordre établi, donc ne compter sur aucune subvention, se heurter à des oppositions farouches, voire à l’ironie, au mépris et à la haine. Pour cela, il choisit donc de tout sacrifier : vie de famille, maison bourgeoise, poste fixe et carrière assurée. Il entra en recherche comme d’autres entrent au couvent. Et c’est précisément dans les monastères cloîtrés qu’il entreprit la partie statistique de ses recherches, celle qui lui permit d’exclure toute cause “exogène” telle que la pollution, le tabagisme, l’alcoolisme, l’alimentation dénaturée, en ne laissant submerger que la partie psychologique.
Pour cette enquête, qu’il réalisa dans toutes les régions de France, au Luxembourg, en Espagne, en Israël et dans de nombreux autres pays, il lui fallait n’accepter que des postes à temps partiel et en changer fréquemment au grand regret des responsables d’hôpitaux et de cliniques qui appréciaient ses compétences. Les résultats de cette formidable investigation, qui allaient bouleverser l’approche des cancers, furent publiés en 1985 dans l’Origine des cancers. Les révélations fracassantes du Dr Moirot lui causèrent bien des ennuis. Il fut même rejeté par la communauté scientifique tant ses découvertes remettaient en question les dogmes de la cancérologie. Malgré ces déboires, il a poursuivi son engagement au service de l’humanité jusqu’à ses dernières limites.
Sa démarche dans la compréhension du mécanisme cancéreux (et des autres maladies) comme émanant directement du psychisme et du cerveau l’inscrit comme précurseur d’un autre paria de la recherche médicale, le Dr R. G. HAMER. (auquel j’ajouterais volontiers le nom du Docteur Claude SABBAH)
Les recherches présentées ici démontrent, sans exception, aussi bien chez l’animal que chez l’homme, qu’un environnement stressant et un choc aliénant sont à l’origine du processus cancéreux.
Dr Michel Moirot
Ce médecin français s’occupe depuis 1949 de médecine et de recherches psychosomatiques.
Il affirme que «toutes les maladies organiques acquises au cours du déroulement de la vie de l’individu dans le monde ambiant, à part les intoxications et certains accidents, sont psychosomatiques.»
Il ajoute: «dans la plupart des accidents, il existe une participation inconsciente de l’accidenté au traumatisme qu’il subit…»
Pour bien démontrer que le cancer a bien une origine psychique, il s’est tout d’abord intéressé aux expérimentations animales.
Il a revu tous les protocoles d’expériences et constaté que l’on ne tenait pas compte du respect de l’animal lors de ces expériences.
Il constate que la cancérisation provoquée par une substance oncogène (cancérigène) est en grande partie liée au stress et aux conditions inhumaines (éclairage absent ou constant, surpeuplement ou isolation, alimentation absente ou déséquilibrée, etc) dans lesquelles les expérimentations sont effectuées.
Pour approfondir ses recherches et démontrer de manière rationnelle et irréfutable l’origine psychosomatique de la cancérisation, le docteur Moirot a choisi ensuite des sujets humains habitant depuis de nombreuses années au même endroit, sur le même sol, vivant ensemble de la même façon; mangeant les mêmes aliments, buvant la même eau et soumis aux mêmes influences telluriques, atmosphériques et climatiques.
Il s’est adressé aux seuls groupes humains remplissant ces conditions, c’est-à-dire les communautés religieuses, en faisant une distinction entre les cloîtrés et les non-cloîtrés.
Ces recherches ont été faites dans cinquante-deux départements français ou vivent des carmélites et des clarisses .
Ensuite, il a étendu l’étude aux couvents cloîtrés masculins (chartreux, trappistes) et non cloîtrés (carmes, rédemptoristes), et enfin aux non cloîtrés féminins.
Il a également poursuivi ses investigations en Espagne et en Israël.
Qu’a-t-il découvert ?
Un pourcentage plus élevé de décès par cancer, chez les cloîtrés, hommes et femmes, chez qui les règles de vie en communauté sont plus strictes.
Le taux de mortalité augmente vers le Nord, à l’exception de la Corse, seul pays du Sud où les règles monastiques sont aussi sévères que dans le Nord.
Dans les pays plus froids, la morale est appliquée plus sévèrement, elle est plus contraignante.
Dans ces cancers, on trouve un taux élevé de cancers du sein, des organes sexuels, de la prostate et du larynx.
Le docteur Moirot en a déduit que le cancer traduit l’autodestruction d’un sujet, somatisé dans un organe cible capable d’incarner cette destruction.
Il a étudié les rapports cancer-psychisme chez Bonaparte, Freud et Pompidou.
Les recherches du docteur Moirot permettent de comprendre que pour éviter le cancer, nous devrions apprendre à être moins sérieux, à être plus souples face aux événements.
Il affirme : « Si le cancéreux pouvait devenir fou, il guérirait ».
Michel MOIROT, Origine des cancers – traitement et prévention
Editeur les lettres libres, 1985 (livre épuisé)
Téléchargement gratuit du livre
Michel Moirot Origine des cancers
(format pdf)
je vous conseille de lire l’ouvrage du docteur Eric Ancelet: pour en finir avec pasteur!!!!
Merci mais c’est un livre que je conseille depuis sa parution. Je vous l’accorde, il est absolument génial!
Il est dommage de parler de psychosomatique au sujet du cancer sans jamais citer une fois Wilhelm REICH et sa « Biopathie du cancer » (Payot, 1975), éd. originale (« The cancer biopathy ») : 1948.
On ne doit pas oublier tout ce qu’apporté Wilhelm Reich au service de la santé, vous avez raison. Il m’est arrivé d’ailleurs de le citer quelquefois mais, je reconnais, sans approfondir vraiment. Peut-être devrais-je un jour lui consacrer un article.
Je vous y encourage vivement ! Pour aller dans le sens de M. Moirot, il serait judicieux de développer les concepts reichiens d’analyse caractérielle, de cuirasse psycho-corporelle, de peste émotionnelle et de rappeler aussi son activisme pour l’épanouissement sexuel-affectif (la SEXPOL d’avant Hitler) et son travail sur les bions, qui avaient eu pour prédécesseurs les microzymas d’Antoine Béchamp, autant d’oppositions frontales au pastorisme.
Bonjour, comment se procurer le livre ?
Vous le trouverez en PDF sur le lien suivant : http://www.eveiletsante.fr/2442-2/.
Je ne crois pas qu’il ait été réédité depuis 1985 et qu’on puisse le trouver en librairie mais vous pourrez toujours l’imprimer à partir de mon site.