Il y a effectivement une différence assez marquée entre Ho’oponopono de la tradition Hawaïenne et celui que nous enseignons, et qui nous a été transmis par Morrnah Simeona.
Ho’oponopono a été transmis oralement de génération en génération et il était à l’origine un rituel de pardon et de réconciliation pour aider à rétablir la paix en soi mais également dans les relations au sein d’une famille ou d’une communauté, en apportant l’apaisement et la réconciliation et en rétablissant l’équilibre par la médiation et le pardon mutuel.
Lorsque des problèmes relationnels graves ou que des enjeux importants survenaient au sein d’une famille ou d’une communauté, les personnes concernées se réunissaient, sous la conduite d’un chaman, un prêtre guérisseur dit kahuna la’au lapa’au en hawaïen. Cela pouvait aussi être une personne respectable et qualifiée, désignée par l’ensemble des participants. Le but de la cérémonie était de :
– se réconcilier,
– d’aplanir les différends,
– de corriger,
– d’harmoniser les relations afin de repartir à zéro.
Cette cérémonie pouvait durer quelques heures voire quelques jours. Le problème était exposé, formulé par chacun des personnes présentes puis on privilégiait des temps de silence pour permettre à chacun de réfléchir à sa propre responsabilité. Ensuite, le moment fort arrivait et c’était le temps des prières où chacun demandait à la Divinité en soi de couper les liens qui le rattacher au problème présent. venait le temps du pardon, du repentir libérant ainsi les protagonistes du problème.
Puis, à partir de la fin des années 1970 (1976 exactement), Ho’oponopono s’est transformé, modernisé sous l’impulsion de Morrnah Nalamaku Simeona.
Morrnah était une chamane Kahuna lapa’au (guérisseur pas les plantes). Elle est l’initiatrice de la modernisation et de l’adaptation au monde occidental de la pratique de Ho’oponopono. Le nouveau procédé est devenu plus individualisé puisqu’il permet à chacun de pratiquer Ho’oponopono seul sans la participation à un groupe ni sous la guidance d’un chamane, sans suivre un rituel établi. Il peut se pratiquer à tout moment et n’importa où.
Morrnah Simeona a ennoncé quelques principes de base sur lesquels s’est appuyé son enseignement. Ces principes sont :
- La réalité physique est une création de nos pensées
- Une pensée de ressentiment et de colère va créer une réalité de ressentiment et de colère.
- Une pensée juste et bienveillante créera une réalité juste et bienveillante.
- Nous sommes responsable à 100% de notre réalité.
- Tout est à l’intérieur, rien n’est à l’extérieur
- La paix commence avec moi.
L’élève le plus connu de Morrhah a été le Docteur Hew Len qui a continué et qui continue toujours de transmettre cet enseignement en insistant de nettoyer ses propres mémoires car tout vient de nos mémoires.
Une différence encore est à noter est que Mornah n’utilisait pas de mantra pas plus d’ailleurs que les hawaïens traditionnalistes. Elle était contre ce procédé. Elle continuait de pratiquer avec des prières comme les anciens. Le Docteur Len a un peu simplifié en s’adressant à son enfant intérieur et à son moi supérieur par des phrases courtes. Puis Joe Vitale, qui a découvert Le Dr Len, a encore simplifié en réduisant la pratique par ces quatre mots que tout le monde connaît : « Désolé, pardon, merci, je t’aime » et que nous avons repris nous-mêmes. C’est donc par Joe Vitale principalement que ces quatre mots sont restés en symbolisant Ho’oponopono alors qu’ils n’ont strictement rien à voir avec la pratique de la tradition ni même celle de Mornah Simeona.
Certains qualifient ces mots de sagesse ou mots magiques. Les anciens Hawaïens seraient sans doute étonnés, voire même peinés ou irrités. Il est vrai que ce sont des mots chargés d’une belle énergie mais ils ne sont pas tout dans la pratique de Ho’oponopono.
Jean Graciet
Dans ce ho’oponopono, tout le monde n’est pas d’accord. D’abord sur l’ordre des mots je préfère la version de doc madelrieux (soi disant chamane kahuna)
Mais en fouillant un peu j’en perds mon latin besoin d’aide MERCI
Bonjour,
Quand nous avons découvert Ho’oponopono il y a 12 ans c’était encore très peu connu en Europe. Effectivement beaucoup de personnes parlent de Ho’oponopono maintenant et peut-être manquent-ils d’un peu de recul.
Les traditionalistes Hawaiens n’ont jamais utilisé aucun mantra pas plus que Morrnah Simeona qui était contre tout mantra. Ho’oponopono ce n’est pas ça. La pratique véritable était la prière et l’est toujours. Le mantra (les quatre mots fameux) est devenu comme un gadget dont abusent certains, se disant enseignant. Je me méfierai d’ailleurs d’autant plus de ceux qui se parent de titres (Docteur ou chamane) qu’ils n’ont pas.
Non, l’ordre des mots n’a absolument aucune importance pas plus que les mots eux-mêmes d’ailleurs. Je précise que ces mots sont utiles au début de la pratique mais au bout d’un certain temps, dès qu’on a élevé suffisamment son niveau de conscience on peut, progressivement, les abandonner.
Vous croyez que l’ordre des mots ou les mots eux-mêmes importent à la divinité qui est en vous? Non, bien sûr, elle s’en moque. Ho’oponopono, par le pardon qu’il nous enseigne, est là pour nous aider à la connexion avec sa divinité. Peu lui importe le moyen.
Allez demander au Dr Hew Len comment fait-il? Je connais déjà sa réponse.
Voilà pour ma réponse et merci de m’avoir interrogé.
Jean Graciet
Le Doc Madelrieux est docteur en pharmacie. Il a été initié à Hawaï par des chamans grâce à l intermédiaire de sa compagne elle même hawaïenne. Il coach des champions olympiques depuis plus de 20 ans. Suivez ses séminaires de ho ponopono et toutes ses formations autour du développement personnel